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1er mai : “Une journée fériée, chômée et payée”

MOBILISATION. À l'approche du 1er mai, l'intersyndicale de La Réunion appelle, comme chaque année, les salariés à se mobiliser à 9h au départ du Jardin de l'État. Les principales revendications étant l'indexation des salaires sur le coût de la vie sur l'île, l'opposition à la prochaine réforme de l'assurance chômage et la réaffirmation des libertés syndicales.


Auteur de l'article : 1er mai : “Une journée fériée, chômée et payée”
Rédigé par Clicanoo

Si l'an dernier, la mobilisation du 1er mai s'est faite dans un contexte de colère face à la réforme des retraites, cette année, la colère est plus sourde. “Si on ne se bat pas, on n'aura rien”, déclarait Jacky Balmine, secrétaire général de la CGTR le 24 avril dernier. Se battre, c'est d'abord pour les salaires affirme Jean-Paul Paquiry, secrétaire général FO. “On réclame l'indexation des salaires sur le coût réel de la vie réel en Outre-mer. Cela ne devrait pas être réservé exclusivement aux salariés de la fonction publique et cela ne doit pas être un tabou pour les salariés du privé”, argue-t-il, en appelant ses derniers à se mobiliser le 1er mai. De même, cette indexation sur la vie chère, le syndicaliste souhaite qu'elle le soit aussi pour les étudiants avec leurs bourses. Ces derniers – les ultramarins – avaient obtenu, à la rentrée 2023, 30 € de plus par mois quelque soit leur échelon de bourse. Un montant vanté par certains politiques, mais jugé largement insuffisant par les premiers concernés.

Faire la différence entre RSA et travail”

Autre cheval de bataille de l'intersyndicale, la réforme de l'assurance chômage, dont les nouvelles règles d’indemnisation pour les demandeurs d’emploi arriveront à partir du 1er juillet. “Le gouvernement justifie ce choix en prétextant l'échec des négociations entre syndicats et patronat sur la vie au travail et l'emploi des séniors”, déplore Jean-Paul Paquiry. Il s'inquiète aussi de la récente mise en place des 15h à 20h de travail hebdomadaire, conditionnant l'obtention du revenu de solidarité active (RSA). Notre île ayant été retenue pour expérimenter ce que le gouvernement préfère appeler “l’accompagnement rénové des allocataires du RSA”. “Il faudrait faire la différence entre le RSA et un contrat de travail”, défend Jean-Paul Paquiry qui s'alarme aussi des discours martiaux du président de La République Emmanuel Macron.

Libertés syndicales”

Rappelant que “le mot d'ordre c'est la paix”, le syndicaliste s'inquiète de la déclaration du président qui disait ne pas exclure l'envoie de troupes en Ukraine, mais aussi de la hausse de 41 % de la loi de programmation militaire, passant de 295 milliards d'euros (2019-2025) à 413 milliards (2024-2030). L'intersyndicale défendra aussi, en ce premier mai, “les libertés syndicales et démocratiques”, en prenant exemple sur les récents heurts qui ont secoué Sciences-Po Paris, où des étudiants ont été délogés par les forces de l'ordre à cause de leur soutien aux Palestiniens. Jean-Paul Paquiry s'insurge aussi contre ce gouvernement “qui traite de terroristes tous ceux qui soutiennent la cause Palestinienne et qui veulent la paix”. L'intersyndicale fixe donc le rendez-vous à 9 heures au Jardin de l'État de l'État, mardi 1er mai.

Hugo DELAGRAYE
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