Rédigé par Clicanoo
Tout d'un coup, plus rien d'autre n'avait d'importance aux yeux des Saint-Leusiens. Toute la tension du match, les colères, les frustrations, s'étaient évaporées dans la communion entre le public et les acteurs de l'exploit. Du hold-up. "Oui, c'en est un ", souriait le coach des locaux Loïc Hodgi avec la confirmation que son équipe a "passé un cap". Faire chuter le leader, auteur du parcours parfait jusque là, était bien le dessein façonné tout au long de la semaine.
L'électrisation des débats a porté autour d'une histoire de penalties. Une nouvelle accolée au nom de la Saint-Pierroise. Si la JSSP l'avait emporté, Jean-Pierre Bade se serait sans doute trouvé un allié en la personne de Hodgi, inapaisable après que l'arbitre ait laissé continuer l'action alors que Lewis Nagama se soit retrouvé au sol suite à une présumée faute d'un défenseur saint-pierrois dans la surface (15e). "Dans l'autre sens, il y aurait eu penalty et carton rouge", accusait le technicien de Piton. Etait-ce de la compensation lorsque Piton finissait par obtenir gain de cause sur une action qui paraissait moins litigieuse au retour des vestiaires ? Mais alors, était-ce de la compensation de compensation quand la JSSP bénéficiait à son tour d'un péno pour une main soumise à interprétation ?
De toute façon, c'est connu, l'arbitre est toujours acheté par l'équipe adverse et jamais personne n'oserait penser que les juges d'un championnat amateur -sans assistance vidéo- ont simplement leur propre discernement, bon ou mauvais.
Histoire de penalties
A l'arrivée, Piton Saint-Leu a gagné grâce au penalty marqué par Damien Ludovic sur l'ouverture du score (50e, 1-0) et à la parade de Noah Grondin sur celui de Sébastien Persico (72e). Ce dernier avait égalisé de la tête sur un centre de Mehdi Haddadou (60e, 1-1). Mais sur un long ballon, Gladyson avait donné l'avantage aux siens en exécutant un petit numéro à l'entrée de la surface pour battre Nicolas Chateau sur la seule occasion saint-leusienne dans le jeu (70e, 2-1).
Victoire surprise au regard du standing des deux formations, mais pas dans la capacité de l'outsider à aller au combat et procéder par contre-attaques grâce à des joueurs de devoir tels que François, utilisé non plus en défense centrale -son poste originel- mais en sentinelle, histoire de faire le ménage au milieu. Ce qui a changé aussi à Piton, c'est son banc. Loïc Hodgi peut se permettre désormais de se garder dans la manche un Gladyson et un Bryan Alefe pour transformer son attaque. Wilson Clara, l'entraîneur des Cigognes qui était à l'Athletic la saison dernière, savait à quoi s'attendre. "On ne sera pas les premiers à perdre des points ici, est-il convaincu. On a loupé des occasions nettes qui auraient changé la donne." Allusion aux tentatives de Jeffrey Damour (30e, 45e+1), Perisco (39e) et Steven Morel (40e), hors cadre ou détournées par Noah Grondin.
Clara ne veut en tout cas pas agiter le drapeau rouge après ce premier revers des Blanc et Noir qui permet à la Saint-Pauloise d'occuper la place de leader ex-aequo à l'issue de cette 7e journée.
Anthony Robinson